TROYES OU LA LEÇON D’UNE PARTIELLE

Il n’y a qu’une leçon à retenir de l’élection législative partielle dans la troisième circonscription de l’Aube qui vient de se tenir les 7 et 14 décembre 2014. Et elle n’est pas forcément de mauvais augure. Elle peut être une chance extraordinaire de renouveau pour la France, comme, il est vrai, le signal de la fin. Mais nous n’y croyons pas…
C’est la fin de la bipolarisation droite/gauche en France, ce qui semble avoir échappé à de nombreux observateurs forcément étourdis par ce séisme. A ce point sonné par les résultats qu’ils recherchent désespérément à ressusciter un clivage similaire entre un UMP tenant du système et un Front National qui représenterait, c’est selon, l’adversaire ultime de la démocratie, ou la vraie alternative aux élites décrépies. C’est ainsi que la persistance rétinienne se conjugue avec le confort de l’esprit, le conformisme étriqué et une profonde paresse intellectuelle, marque de fabrique de nos « intelligents engourdis ».


En vérité, la question n’est pas de savoir si la gauche peut mourir. Mais de savoir quand elle va mourir, le plus tôt sera le mieux. Les élections cantonales devraient la rayer de la carte des départements. C’est un premier bon pas dans la très bonne direction. La gauche va disparaitre et avec elle, la pire des illusions, qu’avait sécrétée en son temps Révolution et République laïque et universelle. L’illusion qu’il pourrait exister deux politiques pour la France, deux bons sens, une alternative avec deux options aussi recommandables l’une que l’autre. Ce qui est un total déni de la réalité quand on veut bien y réfléchir un instant.

UMPS-MPI

Il ne peut jamais y avoir qu’une politique pour la France s’évertuait à répéter sans relâche le général de Gaulle. Le reste est nécessairement de « l’Anti-France », qui joue contre la patrie et contre l’intérêt supérieur de la nation France. Mais cette « Anti-France » revêt toujours deux aspects faussement antinomiques, l’adversaire avance toujours par paire, larrons en foire, ils font semblant de se chamailler… L’ « Anti-France » d’avant, c’est la nostalgie d’un passé révolu. L’extrême droite du temps du Général, avant encore sous le second Empire, l’illusion du retour de l’alliance du « sceptre et du goupillon ». C’est aujourd’hui l’illusoire retour aux « vertus des trente glorieuses » quand ce n’est pas le programme du CNR. On retrouve de cette espèce au Front de Gauche comme au Front National. La bête a le front têtu…

Et puis il y a l’adversaire du « futur », lendemain qui chante, progrès et félicité universelle. C’est encore aujourd’hui le pseudo nouveau monde, l’atlantisme des socialistes et d’une partie conséquente de l’UMP, l’ «Obamania ». Le relâchement des mœurs, la décadence qui serait nécessairement un grand progrès.

Ce n’est pas la France que l’on va demain crucifier entre les deux larrons. Au Rassemblement, nous croyons résolument le contraire. Et nous y travaillons. On verra bientôt émerger un bloc central (Ce qui ne veut pas dire centriste), patriote, conservateur sur le plan des mœurs, libéral pour ce qui concerne l’esprit d’entreprendre. A l’Est, La Russie de Poutine donne tous les jours l’exemple. Elle a su réduire les forces centrifuges de la nostalgie communiste et soviétique comme les forces centripètes des oligarques libéraux et pro-américains. Le président Russe assume une politique nationale dans l’intérêt exclusif de son pays. Voilà l’avenir !

Nicolas Stoquer