par Alain Bournazel

Le projet de loi de finances pour 2014, présenté par le gouvernement socialiste devant le Haut Conseil des finances publiques,  annonce qu’il met le cap sur la croissance et l’emploi. Cette annonce est prometteuse. C’est la suite qui l’est moins.

Alors que la situation économique appellerait la rigueur, le budget est construit sur un déficit considérable. Il devrait en effet s’élever, pour l’année prochaine, à 82 milliards d’euros, en raison, nous dit-on, des « investissements  d’avenir ». Au déficit de l’Etat, il convient d’ajouter le déficit de la Sécurité Sociale, estimé l’an prochain à 13 milliards d’euros.
Il résulte de ces orientations que la note sera particulièrement salée pour les ménages qui devront, en 2014, acquitter dix milliards d’impôts supplémentaires qui s’ajoutent évidemment au dix milliards déjà prélevés en 2013. Ce n’est pas tout. Il faut également  intégrer un relèvement du taux de la TVA, une baisse du quotient familial, la création d’une nouvelle taxe carbone qui va renchérir le prix du gaz et du charbon. Ce matraquage doit être complété par un rabotage du quotient familial et une suppression de la réduction d’impôt sur les frais de scolarité !
Avec cette purge l’économie va-t-elle repartir ? C’est peu probable. Le chômage sera artificiellement contenu par ces fameux contrats aidés qui au plan économique sont des aberrations : 150 000 emplois d’avenir, 100 000 contrats de génération et 340 000 contrats aidés, dits « classiques ».
Bref la France va s’enfoncer un peu plus dans le marasme, au rythme des mensonges prodigués par le pouvoir socialiste.