« Après une carrière universitaire riche d’expériences, y compris internationales, commencée au bas de l’échelle comme technicien en aéronautique, je m’investis de plus en plus dans l’action politique. Ainsi, suis-je aujourd’hui délégué général du Rassemblement que j’ai rejoint après avoir quitté le SIEL (Souveraineté, Indépendance et Libertés), cet Icare politique qui s’est brûlé les ailes pour s’être approché trop près de l’astre montant de la Droite, et qui voulait rassembler en une seule famille – évidemment majoritaire dans l’opinion – les deux fratries dressées en adversaires par un calcul machiavélique donnant à croire que la gauche régirait l’avenir de la France (elle qu’on sait pourtant dans ses profondeurs, rebelle à toutes les utopies).
L’échec de ma récente expérience n’est que contingent et je trouve avec le Rassemblement, l’instrument capable de remettre en oeuvre le beau projet d’une France retrouvée autour de ses valeurs éternelles, projet qui guide mon chemin politique depuis près de quarante ans. En effet, à l’époque, j’ai adhéré à un petit parti (le PDF, je crois) qui soutenait M. Jacques Chirac, champion du gaullisme orthodoxe déjà aux prises avec un centrisme démobilisateur. J’ai naturellement rallié le RPR puis l’UMP, mais là, j’ai démissionné quand j’ai compris que le militant de base n’était utile que pour « porter les bidons » de barons pré-élus, dans un projet politique d’ailleurs bien éloigné de mon gaullisme des « Trente Glorieuses ». En 2012, je me suis alors tourné avec espoir vers le SIEL de Paul-Marie Coûteaux pour soutenir le Rassemblement Bleu Marine du FN. J’ai d’ailleurs été candidat sous ces couleurs aux dernières élections législatives et municipales. Mais en 2014, devant la dislocation du SIEL, pour moitié absorbé par le FN, j’ai repris ma liberté avec toujours le voeu de voir émerger la grande coalition où se retrouveront toutes les nuances d’une opinion guidée par le bon sens et l’efficacité, désireuse d’en finir avec la politique élitaire qui en quarante années, a ruiné la France dans ses finances, sa culture et la maîtrise de son destin.
Donc, vous l’avez compris, je suis » réac’ « . Et alors ?
Christian Vauge