Par Alain Bournazel

La France est une terre de paradoxe. Toute son histoire le montre. L’histoire de France est une histoire tourmentée dans laquelle après avoir voulu quelque chose, les Français s’empressent de vouloir son contraire.
Il y a un peu plus d’un an, les Français se sont débarrassés de Nicolas Sarkozy, personnage complexe qui voulut être un grand Président mais qui fut surtout grand dans son agitation. Nicolas Sarkozy avait été élu en faisant croire qu’il défendrait la souveraineté de la France. Il n’en fut rien. Alors que les Français avaient rejeté par référendum le traité de Lisbonne qui renforçait les pouvoirs de l’Union Européenne, Nicolas Sarkozy fit adopter ce traité par la voie parlementaire, la classe politique n’hésitant pas à bafouer la souveraineté nationale, alors que son rôle est de la respecter et de la défendre.
Pour punir Nicolas Sarkozy, les Français ont élu comme Président de la République François Hollande. La situation n’est en rien arrangée ; elle a considérablement empirée. Au lieu de prendre en charge, les problèmes de la France qui, comme bien d’autres pays est durement frappée par la crise économique, le pouvoir socialiste s’est empressé de faire entrer dans la législation nationale, le mariage dit pour tous, qui n’est rien d’autre que le mariage homosexuel. Or ce mariage homosexuel est une exigence d’ l’Union Européenne. Plusieurs résolutions du Parlement européen demandent aux Etats membres d’en finir avec les discriminations à l’égard des homosexuels.
L’introduction du mariage homosexuel a déclenché en France les plus grandes manifestations qu’elle a connues depuis bien longtemps. Au mariage pour tous s’est opposée la manifestation pour tous qui s’est déroulée dans toutes les grandes villes de France, et qui a entrainé la mobilisation de plusieurs millions de personnes. Ces manifestations se sont prolongées cet été. Ainsi un jeune pilote a survolé avec son petit avion les plages de France en tirant derrière lui une grande banderole sur laquelle on pouvait lire Hollande démission.
A travers cette affaire du mariage pour tous, se révèle une fois de plus, le caractère intrinsèquement pervers de l’Union Européenne qui n’a rien d’une union mais qui au contraire est une machine à détruire les nations. C’est pourquoi Action pour une Confédération Paneuropéenne préconise depuis des années que la France se dégage de cette union Européenne qui non seulement n’apporte rien mais développe des mécanismes pervers. Si les Etats européens doivent développer entre eux des solidarités, ce qui est une bonne chose, ils doivent le faire dans le cadre d’une coopération à l’échelle de la Grande Europe qui, comme chacun le sait, englobe l’Europe de l’Est et en particulier la Russie. Dans le cadre d’Action pour une Confédération Paneuropéenne (APC) nous avons tenu cette année un forum dans lequel la Russie tenait une place importante. Nous entendons poursuivre dans cette voie. S’il y a un problème essentiel aujourd’hui, c’est bien celui de l’énergie. Aussi allons-nous organiser, avant la fin de l’année, un forum sur l’énergie auquel seront conviés des représentants de la Russie.
L’Union Européenne a fait la preuve qu’elle n’a rien d’une union mais qu’elle est une machine à asservir les peuples. Comme l’indique si bien le titre de votre colloque, cette année, il convient que les peuples affirment leur souveraineté, leurs droits et leurs exigences de démocratie face à des oligarchies qui ne rêvent que d’asservir les citoyens.
En matière de démocratie, la Suisse est un exemple. Qu’elle le reste. Que la Suisse continue à montrer aux pays européens, et pourquoi pas aux autres pays du monde, que le bonheur est avant tout dans la liberté.