Face à la crise, les ripostes dérisoires

par Alain Bournazel

IMG_2375Chacun le sait, la situation économique de la France n’est pas bonne. L’année 2012 a pu être qualifiée d’année noire. Le problème de l’emploi reste la préoccupation majeure.  L’an passé notre industrie a perdu 1% de ses emplois, le bâtiment 0,7%, le tertiaire 0,2%. En dix ans, ce sont 750 000 emplois industriels qui ont été supprimés. Mais au cours de l’an passé, nous avons enregistré 258 000 chômeurs supplémentaires. Comme il est plus facile de faire parler l’avenir que d’affronter le présent, le gouvernement prévoie pour 2013, uns croissance du PNB de 0,8%. L’INSEE quant lui pense qu’elle ne dépassera pas 0,2%. Nous portons plus de crédit à l’INSEE qu’au gouvernement. Rappelons que le taux de croissance de la Suisse est trois fois supérieur à celui de la France.
Quel que soit le point de vue adopté, la France est sur la mauvaise pente. L’objectif de ramener le déficit des finances publiques sous la barre des 3% apparaît hors de portée. Face à la crise qui est réelle et qui s’amplifie, nos dirigeants n’apportent que des réponses dérisoires ou indignes. Le Chef de l’Etat s’enlise dans les mauvaises blagues, le ministre du Budget pense qu’il faut trouver « des recettes fiscales dans le poches des uns et des autres », tandis que la ministre de l’Education persiste dans « des annonces intempestives » sur les vacances scolaires. Le redressement de la France n’est pas pour demain.